Séchoir métafunic et Lepage Lamp


Ces œuvres étaient confortables dans des musées ou des galeries d’art mais convenaient peu pour des maisons; cela me donna l’idée de leur donner des fonctions. Toujours avec l’aide de mon ami ingénieur-ingénieux je réussis à faire les prototypes d’une douche aux murs gonflables qui se couvraient de deux cascades d’eau savonneuse, d’un séchoir pour le corps, et d’une lampe gonflable. Conscient que la douche et le séchoir étaient plus surréalistes et conceptuels que vraiment pratiques je leur donnai le nom de «Métafunic» c’est-à-dire au-delà du principe du plaisir.

En utilisant le séchoir j’eus soudain l’intuition que c’était peut-être une vraie invention. J’appliquai donc pour un brevet d’invention pour le séchoir et la lampe et j’obtins le brevet américain 3 ans plus tard. Je venais de réaliser le contraire de ce que Marcel Duchamp avait fait en 1917 : avec son «Ready made»,  un objet de consommation (un urinoir) devenait œuvre d’art; avec le «Séchoir Métafunic» et la «Lepage lamp» l’œuvre d’art devenait objet de consommation. Le séchoir fut exposé à la galerie O.K. Harris de Soho à New York et la lampe fait partie des collections Léo Castelli (de la galerie du même nom) et Fred Mueller (de la Pace gallery); elle a été distribuée par la compagnie KNOLL international de New York.

Pendant que les articles se multipliaient sur ces œuvres d’art : Vie des arts, Domus (Italie), le New York times, la Presse, le Devoir, The gazette, l’aspect ludique et symboliquement érotique de ces œuvres intéressait Esquire magazine, et Playboy magazine.

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